Postée il y a 7 heures
Les éruptions volcaniques importantes, par les émissions d’aérosols et de composés chimiques, perturbent le bilan radiatif de la troposphère et de la stratosphère, et par la suite leur circulation atmosphérique et les températures. Ainsi, l’éruption récente et bien documentée du Mont Pinatubo aux Philippines, en 1991, a perturbé le climat terrestre pendant plusieurs années. Les éruptions historiques comme celle du Tambora (1815) ont également eu des impacts documentés par les chroniques historiques, qui ont pu être mieux compris grâce à des simulations climatiques intégrant une représentation de la perturbation du bilan radiatif terrestre par la présence d’aérosols volcaniques dans la stratosphère.
Ce stage adressera les impacts des épisodes éruptifs du Tambora 3 fois plus importante que celle du Pinatubo. Un ensemble de simulations en conditions idéalisées permettra d’investiguer si les impacts de telles éruptions majeures dépendent de l’état de référence. Une comparaison aux résultats obtenus pour l’éruption du Pinatubo, permettra aussi d’étudier les processus communs aux éruptions d’amplitudes variées et d’identifier les spécificités associées aux d’ampleurs observées durant les 2000 dernières années. La comparaison des résultats des expériences aux observations instrumentales (notamment satellites pour Pinatubo) et aux reconstructions paléoclimatiques disponibles sera également initiée afin d’une part de valider le modèle et d’autre part établir plus finement des scénarios éruptifs réalistes.
Ce travail posera les jalons d’un projet de thèse visant à investiguer les impacts des méga-éruptions sur la dernière grande transition climatique du Quaternaire qui a connu les événements éruptifs les plus forts du Quaternaire, notamment ceux du Mont Toba, situé dans l’archipel indonésien, dont la puissance est estimée à 5 fois celle Ces épisodes, datés d’il y a environ 74000 ans (Marine Isotopic Stage 4, MIS4; Shackleton et al, 2021), surviennent en pleine transition vers la dernière période glaciaire (Khodri et al, 2001). Il s’agira pendant ce stage de prendre en main les outils de modélisation de l’IPSL permettant de simuler et d’analyser les impacts de cette éruption, tant sur la stratosphère et troposphère que sur les conditions de surface, grâce aux modèles au modèle Système Terre de l’IPSL.
L’étudiant.e pourra pendant ce stage analyser les résultats de simulations couplé océan-atmosphère et étudier les mécanismes des changements climatiques passés à l’aide de modèles numériques et la comparaison aux données paléoclimatiques.
Description de l'employeur
Le laboratoire LOCEAN est l’un des neuf laboratoires franciliens en sciences de l’environnement et du climat de l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) (https://www.ipsl.fr). L’activité de l’équipe d’accueil au LOCEAN (VARCLIM) est centrée sur l’étude des processus physiques qui contrôlent la dynamique et la variabilité de l’océan et du climat sur une large gamme d’échelles de temps et d’espace pour une meilleure compréhension du système climatique et de son évolution présente, passée et future. L’étroite synergie entre les équipes scientifiques du LOCEAN et des autres laboratoires de l’IPSL réunie au sein du Centre de Modélisation du Climat de l’IPSL permet de mener des recherches et le développement d’un modèle de climat basé sur l’intégration de plusieurs composantes pour l’atmosphère, l’océan, la glace de mer et les surfaces continentales. Il participe régulièrement aux exercices internationaux comme le Climate Model Intercomparison Project sur lesquels reposent les travaux du Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat (GIEC). L’activité de modélisation repose à la fois sur les grands centres nationaux de calcul du GENCI et sur une infrastructure informatique dédiée implantée dans les locaux de l’IPSL.
Descriptif du profil recherché
▪ Niveau master 2 en océanographie, climat ou équivalent
▪ Très bonnes connaissances en Unix / Linux
▪ Maîtrise des langages de programmation, Fortran90, python et bash
▪ Connaissances de base en statistiques et de traitement mathématiques.
▪ Des connaissances en mécanique des fluides ou en sciences du climat.
Capacité à travailler en équipe
Capacité à rédiger et à présenter son travail
Autonomie, rigueur organisationnelle et réactivité
Conditions particulières d'exercice
Le poste est basé sur le campus Pierre et Marie Curie de Sorbonne Université à Paris.
Le poste est basé sur le campus Pierre et Marie Curie de Sorbonne Université à Paris.
Langues
Français et bon niveau en anglais
Français et bon niveau en anglais